Dans la peau d’un déficient visuel…
HANDICAP – Deuxième édition « Des chiens pas comme les autres »
Une « renaissance ». Le mot est fort. Il est pourtant utili- sé à dessein par Patrick, non-voyant, pour qui avoir un chien guide « change la vie ».
Un témoignage qui va dans le sens de ce que l’Association des chiens guides d’Orléans (ACGO) veut mettre en avant à tra vers sa manifestation « Des chiens pas comme les autres ». La deuxième édition de ce rendezvous se tenait, hier, place de Loire. Des parcours de mise en situation étaient notamment proposés.
Une journée pour com muniquer, donc, sur le travail du chien guide et la déficience visuelle, via des associations comme la Faf-Apadvor, la Bibliothè que sonore et l’école des Chiens guides de Cou bert (77).
« Une vie presque normale »
Il n’existe que 12 écoles de chiens guides en Fran ce. Axelle Witz, éducatrice, fait partie de l’une d’entre elles : « Les chiots nous ar rivent dès l’âge de deux mois. Ils sont placés en fa mille d’accueil, puis nous les récupérons vers l’âge d’un an. Nous entamons alors six à huit mois de travail avec l’animal. À l’is sue de cette formation, il obtient un certificat d’aptitude. Un stage de 15 jours est également nécessaire avec son futur maître. Un chien est généralement à la “retraite” vers l’âge de 9-10 ans. »
Patrick n’a son chien que depuis août. C’est son deuxième. « Je suis resté huit mois à la canne. Moi qui ai l’habitude de bouger beaucoup, je me suis recroquevillé sur moi-même. Un chien, c’est l’autonomie, une vie presque normale. Je fais de la rando, de l’escalade, j’ai sauté à l’élastique, fait du para chute… », détaille-t-il avec enthousiasme.
Blandine Lamorisse